Le livre d’Enoch (ou Hénoch) est un pseudépigraphe de l’Ancien Testament. Des fragments araméens des première, troisième et quatrième sections du Livre d’Hénoch (il existe deux autres textes qui font référence au patriarche biblique, dont un Livre des secrets d’Hénoch) ont ainsi été retrouvés à Qoumrân en 1947. La version complète, connue seulement depuis le dix-huitième siècle, est éthiopienne. Le Livre d’Énoch figure d’ailleurs encore de nos jours dans la Bible éthiopienne.
Petit résumé du texte: Hénoch a transmis à son fils Mathusalem les secrets de la Création qui lui furent révélés lors de son enlèvement au ciel.
Certains aujourd’hui pensent que le Christ aurait connu par cœur le Livre d’Hénoch, et il est vrai que l’on trouve de surprenantes similitudes entres les deux cheminements. Les découvertes scientifiques ont permis d’établir avec assurance que les textes d’Hénoch sont antérieurs d’au moins 200 ans à la naissance de Jésus Christ car sa langue de composition est un araméen que l’on peut dater entre le Ve et le IIIe siècle avant notre ère.
Le personnage d’Enoch apparaît dans la Bible, Livre de la Genèse ( 5, 18-24 ). Le texte précise qu’il fut un jour emporté par Dieu.
Le livre d’Enoch, après avoir appartenu à la Bible, fut déclaré hérétique au IIIe siècle parce qu’il développait une explication précise de la Genèse où il est dit que quelques Anges se révoltèrent contre Dieu et décidèrent de descendre sur Terre pour épouser les filles des hommes.
le Livre d’Enoch ayant été détruit à partir du IIIe siècle, il disparu pendant 1500 ans. Pourtant on savait qu’il existait, mais certains fragments retrouvés étaient systématiquement décriés et déclarés comme l’oeuvre de faussaires.
Pourtant, aux alentours de 1950, la découverte du Livre d’Enoch dans les Manuscrits de la mer Morte a tout changé : daté entre -300 et -200, ce n’était évidemment plus l’oeuvre d’un faussaire. Du coup, cet anachronisme en a renforcé le mystère de cet « enlèvement » dans les cieux.
Aujourd’hui ce texte reste un objet d’étude pour les scientifiques et les chercheurs. Il est désormais incontestable qu’il est un texte important pour les chrétiens, juifs et musulmans… Même si une partie de ces églises n’est pas d’accord.
Le livre d’Enoch a influencé de nombreux ésotéristes, certains franc-maçons et ce texte fut également une référence centrale dans la littérature kabbalistique juive dès le début de l’ère chrétienne. il demeure aujourd’hui un ouvrage essentiel de notre culture spirituelle car ce livre est un témoignage rare de certaines traditions juives pré-chrétiennes. Comme il sagit malgré tout d’un« pseudépigraphe », c’est-à-dire un ouvrage attribué au personnage d’Hénoch sans que celui-ci en soit l’auteur, la prudence s’impose donc en ce qui concerne la véracité de certains propos. Mais l’essentiel est là et bien là.

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